« Dans la recherche de la connaissance sensible «
Très tôt la peinture m’a pris la main.
Cela n’a pas été un choix mais une évidence, comme une seconde langue . S’exprimer par l’art est instinct de vie, quête d’une réalité transcendée, une façon de dépasser la grisaille de la quotidienneté ou de formuler son enthousiasme.
Peindre c’est capter l’émotion venue de n’importe où, on est victime de l’émotion, c’est à cette condition que tout peut démarrer.
Une toile blanche, c’est un monde possible, un lieu ouvert. Il en est de même pour une plaque de cuivre en gravure ou une affiche déchirée d’un panneau…
Diversifier les supports, expérimenter des techniques permettent d’instaurer une dynamique afin que rien ne se fige. Chaque pratique relève de la même préoccupation tactile des choses: entre les disciplines un dialogue s’établit, il y a écho de l’une à l’autre, donc mouvement, donc vie.
Qu’il s’agisse d’un support ou d’un autre, on doit s’incliner devant sa matérialité spécifique, sa plasticité, son essence propre et « faire avec ».
A nous d’orchestrer les zones déchirantes issues de la rage ou des secondes peaux gagnées par la douceur.
L’oeuvre doit avoir le dernier mot, nous ne sommes qu’un vecteur.
Problématique du questionnement et autres discours?
Monsieur le critique d’art, ce qui nous habite est infiniment plus élémentaire (dans le sens retour à l’élément) et à la fois plus impliquant: il s’agit de restituer des lieux secrets où s’insère l’énergie.